Qui est ce voyageur ?

 

Plutôt jeune, arrivé dans une ville où personne ne le connaissait, reparti sans bruit et de nuit sans autres connaissances que cette jeune fille qui a trahi son amour : on ne saura rien de la raison de sa venue dans cette « ville de l’inconstance », rien de ses origines. La marche comme exutoire, comme fuite de la douleur. Cette douleur qui étouffe le plus souvent la colère, même si cette dernière pointe parfois, douce ironie ou cynisme désabusé. L’image de la bien-aimée, comme un fantôme qui hante ses pensées et habite ses rêves, jusqu’à tromper ses yeux. La marche vers un repos inatteignable, vers un repos éternel espéré et toujours refusé. Le voyage dans l’hiver du cœur, la désillusion de l’amour et la fuite du monde des hommes. Un voyage sans réponse, suspendu aux ultimes questions du voyageur au mystérieux joueur de vielle :

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Merveilleux vieillard,

Dois-je partir avec toi ?

Veux-tu sur mes chants

Tourner ta vielle ?