Ce cycle est fondé sur l'office des Matines du Jeudi saint selon le rit romain.

Il a été conçu en vue d'une exécution de concert, mais il se prête également à un usage liturgique ou para-liturgique.

De l'office traditionnel dont elle respecte la coupe en trois nocturnes, l'œuvre retient uniquement les Répons et les Leçons ; n'y figurent ni les antiennes, ni les psaumes. Comme dans la liturgie, chaque Répons, traité ici en polyphonie chorale, est précédé d'une brève Leçon monodique. Contrairement à l'usage liturgique ancien, j'ai choisi de mettre en musique l'intégralité des 22 versets du premier chapitre des Lamentations de Jérémie, répartis en recherchant au maximum les résonances avec le texte des Répons.

On sait que l’Office des Ténèbres - ou Matines - n’est plus chanté dans sa forme traditionnelle, sauf dans certains monastères, depuis Vatican II. Cependant, les textes  qui composent les Matines du Triduum sacré, et notamment ces célèbres Lamentations de Jérémie, font partie du fonds immémorial de notre culture, et la fascination qu’ils exercent sur nous encore aujourd’hui n’est pas fortuite. En effet, au-delà de leur beauté poétique intrinsèque, de leur dramatisme  poignant, leur sens revêt un aspect très actuel.

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« Lorsqu’on voit ce titre, des noms prestigieux résonnent, de Victoria à Poulenc… Ces répons ne déméritent pas. Très fidèles autant à la lettre qu’à l’esprit de l’office du Jeudi Saint, ils peuvent être donnés aussi bien en concert que chantés dans le cadre de la liturgie. »

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Daniel Blackstone pour leducation-musicale.com - avril 2014

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